dimanche, mars 31, 2013

Retrouver un vieil ami depuis 30 ans perdu de vue, et s'apercevoir que sa vie est belle et qu'elle est bien construite, qu'il semble heureux, ça fait un bien fou.
Savoir qu'il est passé par quelques épreuves douloureuses et que malgré tout il a su préserver son appétit de l'existence et qu'il a cultivé sa capacité à faire du bien autour de lui, ça fait un bien fou.

Rien n'est plus pénible que d'assister au spectacle désolant de ceux qui ayant raté toutes les opportunités de changer leur vie ne voient plus comme issue que de vous jeter au visage leur venin.
Il y a un avant et un après.
Avant, il y avait l'effort de considérer leurs difficultés et d'en tenir compte dans mon jugement et dans mes réactions. Il y avait la volonté de passer outre mes réticences pour essayer de leur montrer que les choses peuvent évoluer autrement. 
Mais il y a aussi un  après, après le point de non-retour.
Ceux-là qui m'ont craché au visage, ne franchiront plus le seuil de ma maison.
J'en ai terminé de leur trouver sans cesse des excuses, de payer de ma personne sans espoir de retour, sans l'ombre d'une reconnaissance.

lundi, février 08, 2010

La révision des 45000

La révision des 45 000 a révélé la présence de formes non conformes à l'origine dans mon intérieur pourtant coquet.

A ce rythme là, si tout le monde s'installe comme ça n'importe où, on va finir par manquer de place, je dois donc me résoudre à me séparer de quelques accessoires dont je n'ai pas un usage absolu.
Inutile de compter sur e-bay, il n'y a rien de plus à en tirer, d'autant que la pièce est défectueuse... sauf à trouver un collectionneur un peu pervers, ou un passionné accumulant des spécimen pour un hypothétique futur musée de l'homme, ou un taxidermiste fou... mais ça reste très improbable.
Aucun doute que le surnuméraire et son support vont atterrir de concert sur l'inox froid avant de glisser négligemment dans le container prévu à cet effet, qu'on emmènera dans un obscur sous-sol rejoindre d'autres déchets.
c'est tout l'avantage d'être un péquin moyen dont la notoriété se limite à son entourage - imaginons un instant que j'ai été une figure médiatique du genre qui bouscule l'équilibre hormonal de la jeunesse, il se serait très certainement trouvé un illuminé pour se procurer par tous les moyens ce "collector".
Mais, là, non!
Rien.
Trois p'tits tours...
revenez-nous voir !
l'Euthanasiste a été courtoise, précise et rassurante, mais m'a tenu le même discours que le Chir, y'a toujours des risques.
Il y a le risque de déraper et d'endommager la plomberie au passage... même si avec la garantie, on assure le service après-vente.
Et puis il y le risque que je profite de ce repos inespéré pour explorer des contrées interdites et que je les trouve suffisamment à mon goût pour m'y installer à demeure... même si heureusement, l'assurance.
J'ai beau être tout ce qu'il y a de raisonnable, j'y pense.

Au moins le cadre est-il remarquablement neuf cette fois-ci, bien loin de ma dernière expérience qui remonte à (merde déjà) 40 ans.
Au fond d'une salle commune vétuste et bruyante avec une quinzaine d'autres gamins; un retour à la conscience un peu space! chevilles et poignets sanglés aux barreaux du lit, les paupières hermétiquement closes par deux énormes coquards, la figure barrée d'un sparadrap qui tient en place deux mèches qui remontent jusqu'à ma gorge par mes orifices nasaux... allez, courage, prends-la ta première bouffée d'oxygène, ouvre grand et aspire... (c'est une fille !)

Enfin, pour le moment, c'est une fille...

vendredi, février 05, 2010

Le prix du sang

J'ai fait le compte, j'aurai passé 7 années de mon existence à saigner.
7 années c'est considérable, c'est le temps pour qu'un être venu au monde acquière la parole, le mouvement, les sentiments et le raisonnement et pour qu'il commence à s'envisager pour lui-même.
Dans quelques temps il n'y paraîtra plus, comme si de rien n'était: du passé.
On va juste ouvrir au niveau du nombril une fente minuscule, y passer quelques instruments, découper quelques chairs, évacuer et recoudre.
Au creux de l'abdomen, dans ce lieu que les femmes et les hommes ont investit de leurs rêves durant des millénaires : plus rien, un grand vide.
J'aspirais à la vacuité... la voilà qui s'approche d'un pas tranquille, inexorable.

Il faut voir le bon côté des choses: je ne saignerai plus jamais.
Et aussi, j'y gagnerai une flottabilité accrue.

vendredi, janvier 15, 2010

On ne peut pas se soustraire.
On ne peut pas s'absenter de sa vie pour quelques semaines en prétendant qu'on part en voyage.
On ne peut pas laisser derrière soi, même pour un temps, qui vous accompagne et vous soutient.
même pour quelques jours ne penser qu'à soi, le temps de mettre des mots sur son angoisse et sa peur, on ne peut pas.
Ce n'est pas grand chose pourtant.

On ne peut pas se soustraire ; il y a
des jours et des heures.
On ne peut qu'attendre et rien d'autre.

mercredi, octobre 10, 2007

d'une autre façon

Tu manques d'une autre façon, aujourd'hui, quand tu t'absentes à toi-même, tu me prive de toi, et la douleur s'installe en moi, lancinante.
Je ne peux pas concevoir, je ne peux pas supporter que tu fermes la porte sur toi... mais je peux le comprendre.
Je peux essayer.

C'est un autre langage à trouver peut-être, léger comme l'air, apaisé.
Commençant par soi-même.

Pas de leçon à donner, ni même à recevoir, juste peser ses mots, mesurer la portée.
Au fond de ton coeur la chair si tendre, dehors la carapace.

C'est comme attendre trop... et prendre chaque mot en pleine face.
Sensible au temps qui passe.
J'écris ce soir pendant que tu te tais, et ton silence est ma solitude.

J'attendrai ta voix, demain, plus tard, quand les pensées, les mots, les sentiments auront repris leur place.

samedi, mai 12, 2007

au goût du jour

J’irai pas m’asseoir au fond du bus,
Moi non plus.
Je veux savoir qui est le chauffeur
J’veux voir arriver le virage,
Même si je dois me faire peur.

mardi, avril 17, 2007

en avril ...



Progressons lentement, mais sûrement...