noir et blanc
"Avant toi j'ignorais la morsure du vent..."
Elle pousse le crayon sur la page, y brode avec application des mots, des phrases.
je laisse faire.
je cueille les poils du chat sur mon pull. Un chat blanc, un pull sombre.Il faut bien s'occuper après tout.
Je lorgne la photo noir et blanc sur le mur. Une photo d'elle, son enfant dans les bras; elle est radieuse, quel âge avait-elle? vingt cinq, vingt huit ans? guère plus que ça.
Ce regard, sur cette photo me bouleverse. si seulement une seule fois dans ma vie je pouvais avoir fait quelque chose qui inspire à une femme ce regard là.
Je la regarde à ne plus m'en détacher. Je me dis qu'elle était belle, si belle, à cet instant précis, et que nous n'aurions jamais pu nous connaître.
Quand elle a eu trente ans, j'en ai eu quinze à peine; elle pouponnait, je boutonnais...
Nous n'avions rien en commun, vraiment. Ni nos vies, ni nos envies.
Des mots, des messages, des pensées, des phrases; tout ce que nous mettions derrière, elle comme moi. Un écran, un clavier, un rêve qui s'est construit pas à pas. L'envie qui est venue plus pressante d'autres mots encore.
Et je me suis trouvée devant sa porte, à des kilomètres de chez moi.
Elle pousse le crayon sur la page. le chat rôde, me nargue, frotte d'un coup de dos rond contre la jambe de mon pantalon... noir. Puis s'en va jeter sur le lit son offrande de poils, mais je m'en fous, je dors nue.
J'ai lu tant de questions dans son regard quand elle a ouvert ses draps pour la première nuit. Qui la plus curieuse des deux de savoir que l'on peut aimer, désirer, vouloir après soixante ans? Après quelques années de silence et de face à face avec soi-même en s'accrochant au souvenir d'avoir séduit.
Quel contraste étrange: ses yeux sur moi qui interrogent et ses mains sûres.
Elle s'offre avec enthousiasme et pourtant elle fuit quand je la regarde avec trop d'insistance. De quoi avons nous peur l'une et l'autre? De vieillir? De mourrir loin des passions qui ont coulé dans nos veines, d'oublier...
... Le reste du temps, elle écrit, elle fait courrir sur la page le crayon, elle brode avec application des mots, des phrases.
"... avant toi, j'ignorais la caresse du temps."
Elle pousse le crayon sur la page, y brode avec application des mots, des phrases.
je laisse faire.
je cueille les poils du chat sur mon pull. Un chat blanc, un pull sombre.Il faut bien s'occuper après tout.
Je lorgne la photo noir et blanc sur le mur. Une photo d'elle, son enfant dans les bras; elle est radieuse, quel âge avait-elle? vingt cinq, vingt huit ans? guère plus que ça.
Ce regard, sur cette photo me bouleverse. si seulement une seule fois dans ma vie je pouvais avoir fait quelque chose qui inspire à une femme ce regard là.
Je la regarde à ne plus m'en détacher. Je me dis qu'elle était belle, si belle, à cet instant précis, et que nous n'aurions jamais pu nous connaître.
Quand elle a eu trente ans, j'en ai eu quinze à peine; elle pouponnait, je boutonnais...
Nous n'avions rien en commun, vraiment. Ni nos vies, ni nos envies.
Des mots, des messages, des pensées, des phrases; tout ce que nous mettions derrière, elle comme moi. Un écran, un clavier, un rêve qui s'est construit pas à pas. L'envie qui est venue plus pressante d'autres mots encore.
Et je me suis trouvée devant sa porte, à des kilomètres de chez moi.
Elle pousse le crayon sur la page. le chat rôde, me nargue, frotte d'un coup de dos rond contre la jambe de mon pantalon... noir. Puis s'en va jeter sur le lit son offrande de poils, mais je m'en fous, je dors nue.
J'ai lu tant de questions dans son regard quand elle a ouvert ses draps pour la première nuit. Qui la plus curieuse des deux de savoir que l'on peut aimer, désirer, vouloir après soixante ans? Après quelques années de silence et de face à face avec soi-même en s'accrochant au souvenir d'avoir séduit.
Quel contraste étrange: ses yeux sur moi qui interrogent et ses mains sûres.
Elle s'offre avec enthousiasme et pourtant elle fuit quand je la regarde avec trop d'insistance. De quoi avons nous peur l'une et l'autre? De vieillir? De mourrir loin des passions qui ont coulé dans nos veines, d'oublier...
... Le reste du temps, elle écrit, elle fait courrir sur la page le crayon, elle brode avec application des mots, des phrases.
"... avant toi, j'ignorais la caresse du temps."
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