mercredi, décembre 07, 2005

discrétion assurée

Titre] Discrétion assurée [bold ; souligné]: de deux choses l’une, ou bien on se sent si isolée qu’on finit par prendre une maîtresse pour avoir quelqu’un à qui parler de sa femme, ou bien on vient causer sur le Dyke et déverser tout ce qu’on a sur le coeur, dans le corps, entre les oreilles...
ou bien, la première solution... [enter]
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je suis montée dans ce train en espérant y dormir, le corps n’est pas tranquille, il est électrique, presque douloureux, bloqué sur la position « on », en veille, la diode clignote dans mon cerveau ; c’est une lumière minuscule, mais qui, dans l’obscurité de ma tête à présent éclaire de tous les diables. Rien ne m’apaise, un simple courant d’air sur la nuque m’est torture. J’ai un tambour de machine à laver sous le crâne , 900 tours minute, essorage.
Les époques se succèdent et s’agglutinent : j’ai déjà vécu ça ; la raison, la manière sont différentes, mais j’ai déjà vécu ça. Comme écrire toujours le même livre, en mieux chaque fois, les idées dispersées, maladroites du début avec le temps deviennent concises – pareil pour le désir.
Le désir dans le corps, même après les nuits d’amour, même avec l’épuisement, le désir à même la peau. Et l’interrupteur est resté coincé sur « on ».